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Vie locale

Le groupe Clim INNOVE dans l’univers du VÉLO

© YR

L’espace Ciel a été inauguré le 16 mars dernier © YR

Historiquement spécialisée dans l’automobile, l’entreprise vient d’ouvrir à Bayonne, une concession d’un nouveau genre. Désormais, le groupe Clim possède une nouvelle corde à son arc avec un concept unique, baptisé Ciel, entièrement dédié au vélo à assistance électrique.

Dans la zone des Pontots, la concession Honda a bien changé. Les véhicules de la firme nippone ont pris la direction du village automobile de Bassussarry. En lieu et place des voitures, le groupe Clim a souhaité positionner, au coeur de l’agglomération, son étendard en faveur de la mobilité douce.

Si l’histoire de l’entreprise a démarré en 1984 à Bayonne, elle a pris une autre envergure au 21ème siècle. À ce jour, le groupe représente 54 concessions et 700 salariés répartis sur huit départements en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Et la dernière adresse a de quoi surprendre, loin de l’univers des capots et des soupapes. À Ciel, on parle plutôt environnement et joie de pédaler dans un endroit dont l’utilité va bien au-delà d’un simple espace de vente. Dès 10 h 30, des food trucks prennent place sur le parking. Les clients peuvent déjeuner à l’extérieur, et également entrer dans l’espace Ciel pour découvrir un village basque dont la star est la petite reine. Sur les 720 m2 au sol, on retrouve la reconstitution d’une place avec ses façades bleues et rouges, un espace bar, une boutique d’accessoires, un showroom et un atelier s’articulant également autour de la piste d’essai. Sur ce chemin tracé, on peut tester les divers vélos proposés sur place, en intérieur comme en extérieur.

Pallier les contraintes des vélos classiques

Allemandes, françaises, hollandaises ou américaines, les bicyclettes sélectionnées ici ont toutes un point commun : l’assistance électrique. « C’est le premier pas vers le vélo, surtout ici » explique Pierre Lemonnier, chef de projet cycles au sein du groupe Clim. « Avant, on ne voyait pas un seul vélo à Biarritz à cause du relief. Depuis l’apparition des moteurs électriques, cela se développe, car une côte n’est plus une difficulté ».

Si en France 5 % des trajets quotidiens sont effectués en vélo, nous sommes encore loin des scores enregistrés au Danemark (23 %) ou aux Pays-Bas (36 %). Pour lever les derniers freins, il faut des cycles adaptés et simples d’utilisation. Pour cela, la majorité des soixante modèles fonctionnent à l’électrique bien sûr, mais sont également équipés d’une courroie et d’une boîte de vitesses, ce qui change toute l’expérience. « Cela évite les problèmes de dérailleur et de salissures sur les vêtements, ainsi l’utilisateur n’a plus aucune contrainte ».

Répondre à une demande émergente

Il n’y a donc plus d’obstacles pour que le Pays Basque monte en selle. « Notre idée est de positionner le vélo en complément de la voiture pour les trajets du quotidien, afin qu’il soit utilisé pour aller au travail dès que la météo le permet ». Outre l’aspect écologique évident, pédaler apporte aussi un bienêtre physique et psychologique, offrant au cycliste un moment de décompression après la journée de travail.

Depuis l’ouverture le 16 mars dernier, les clients sont au rendez-vous. « Nous apportons une réponse à une demande émergente sur le territoire », assure le responsable. Une réponse d’une élégance rare avec l’aménagement des lieux par l’agence CréHouse (Anglet) et le travail de Kevin Barillet (Vieux-Boucau- les-Bains), artisan spécialisé dans les décors de théâtre et de cinéma.

Sur cette scène unique, on peut découvrir une nouvelle dimension de l’univers du vélo. Une réalité augmentée par un espace boutique où sont exposés de jolis casques, selles, sonnettes, poignées… « On propose de beaux accessoires pour que les cyclistes soient fiers de leur vélo et qu’ainsi, ils l’utilisent plus souvent, c’est un cercle vertueux ».

Quant au modèle économique, il est finalement calqué sur celui des concessions automobiles avec le service après-vente qui entre en jeu après l’acte d’achat. « Nous faisons un premier point au bout de 300 km, puis on prévoit une révision annuelle ».

On ne change pas une formule qui gagne et qui a plutôt bien réussi au groupe Clim sur les quatre dernières décennies. On l’adapte juste dans un nouvel univers. C’est aussi ça l’innovation.