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Économie

Le GOUVERNEMENT rassure l’artisanat du BÂTIMENT sur le sort de MaPrimeRénov'

© Sergey Nivens - stock.adobe.com

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MaPrimeRénov’ entièrement redessinée pour 2025 ? La Capeb s’estime rassurée quant à la volonté du ministère de la Transition écologique de mettre sur pied un dispositif efficace et qui s’appuie sur les petites entreprises du bâtiment.

La fin des errements de MaPrimeRénov’ ? « Les propos des ministres nous ont rassurés», a déclaré Jean-Christophe Repon, Président de la Capeb, Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment.

C’était le 12 avril dernier, à l’issue d’un dialogue avec Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et Guillaume Kasbarian, ministre délégué chargé du Logement, tenu devant l’auditoire attentif du Congrès de la Confédération, à Paris.

Au cœur des échanges, « MaPrimeRénov », dispositif de financement de travaux liés à l’efficacité énergétique. Suite à la réforme qui l’avait concentrée sur les rénovations globales au détriment de celles partielles, le recours à MaPrimeRénov’ s’était écroulé en 2023 (de 670 000 à 570 000 projets). Résultat, le 8 mars dernier, les deux ministres avaient promis son assouplissement. Déjà, un décret du 21 mars 2024 a acté le retour à éligibilité des « mono-gestes », qui avaient été pour la plupart exclus du dispositif et la levée de l’obligation de réaliser un DPE (Diagnostic de Performance Énergétique), avant travaux. D’autres assouplissements annoncés restent à concrétiser, mais Jean-Christophe Repon affiche sa confiance : « nous redoutions que les mesures qui avaient été annoncées ne soient que temporaires. Mais cette foisci, j’ai cru comprendre que nous allions réellement aboutir à une nouvelle mouture de MaPrimeRénov’ pour 2025. Nous souhaitons la stabilité, il faut prendre le temps de construire une vision sur la durée », a-t-il commenté. La Capeb plaide pour un dispositif où le monogeste mène progressivement à la rénovation globale, sans être complexe.

Au-delà de la structuration du dispositif, les ministres ont réaffirmé leur volonté de desserrer des freins opérationnels identifiés de tous. À commencer par la complexité de l’accès au label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour les entreprises, condition pour réaliser les travaux dans le cadre de « MaPrimeRénov ». Le nombre d’entreprises certifiées chute (61 764 aujourd’hui, contre 65 228 en 2022, selon l’Ademe, Agence de la transition écologique). Assouplissements à venir… et la REP ? « Nous devons élargir la porte d’entrée de la certification RGE aux TPE et aux PME », a affirmé Christophe Béchu. À ce titre, le ministre a évoqué plusieurs pistes : un renouvellement du label « tous les huit ans, plutôt que quatre ans », des contrôles « proportionnels au nombre de chantiers », et surtout, le principe de la VAE, Validation des Acquis de l’Expérience, autant de mesures demandées par la Capeb. Autres difficultés à affronter dans les prochains mois : le nombre insuffisant de « Mon Accompagnateur Rénov' », sujet auquel a déjà commencé à s’atteler le ministère. Et aussi, les GME, Groupements Momentanés d’Entreprises, indispensables pour que les PME et TPE puissent répondre à des demandes de travaux importants.

Lors de la rencontre, Christophe Béchu a aussi évoqué une piste de simplification nouvelle : « déléguer une partie des crédits de l’Anah à l’échelon sur le sort de MaPrimeRénov' des collectivités locales ». La Capeb, dont les relations avec l’Agence nationale pour l’habitat, chargée de la gestion de « MaPrimeRénov », sont difficiles, est favorable à la proposition du ministre. Parmi les autres dossiers évoqués lors du congrès figure un autre sujet dolent : les REP, dispositif de Responsabilité Élargie du Producteur. Les 42 millions de tonnes de déchets du bâtiment impliquent « la nécessité du principe des REP », a rappelé Christophe Béchu. Il a admis des difficultés avec la cohabitation de quatre écoorganismes, source de « déperdition, gaspillage » et de complication pour la vie des entreprises adhérentes. Efficacité, gouvernance… « Le moment est venu de voir ce qui fonctionne bien ou pas », a-t-il concédé. Une mission d’inspection a été commanditée, avec un retour prévu en milieu d’année. « Aujourd’hui, nous payons la facture, mais sans avoir le service. Nous serons très attentifs à ce que les TPE soient prises en compte », a commenté Jean-Christophe Repon.